La viticulture dépasse Narbonne puis le seuil de Naurouze au milieu du I er siècle. Elle atteint la région de Gaillac, qui fournissait déjà des amphores. Le vin pouvait être transporté en barque sur le Tarn, navigable, moins capricieux et divagant que la Garonne toulousaine.Roger Dion fait l’hypothèse que l’on cultivait alors à Gaillac le cépage rouge de « diracina » qui , selon lui aurait pu donner Duras (?) et un cépage blanc, ancêtre du len de l’el occitan (« loin de l’oeil »).… Lire la suite
Poursuivons notre voyage à travers l’histoire du vin de la vallée du Rhône en passant par la naissance du tonneau…
La production d’un vin gaulois est cependant probable au pays des Allobroges, à l’extrême pointe de la province romaine. Celse, au début du I er siècle de notre ère, et Pline, un peu plus tard, mentionnent cette vitis allobrogica qui mûrit tard à l’automne et résiste bien aux hivers rigoureux, deux caractères originaux que ne possèdent pas les espèces méditerranéennes.… Lire la suite
Poursuivons les étapes de cette histoire qui nous apporte tant de bonheur gustatif de nos jours.
Vin miellé ou vin poissé ? que sait-on sur les vins gaulois ? bien peu de chose en vérité, à la différence des vins italiens, voire espagnols, longuement décrits par les agronomes Caton, Varro, Pline l’ancien, Collumelle et Palladius, et si souvent évoqués par les poètes, d’Horace à Juvénal. Columelle, Dioscoride et Pline répètent que les vins gaulois sont poissés et qu’ils aigrissent trop facilement; Pline précise que les vins de Narbonnaise sont « maquillés à la fumée et colorés à l’aloès »; selon lui, le vin de Marseille est le meilleur, alors que Martial le déconseille car il est « vieilli artificiellement dans des chambres enfumées.… Lire la suite
Malgré les soubresauts de révoltes vite vaincues et durement réprimées, la Gaule se romanise rapidement tout au long du Ie siècle. Le commerce et la consommation du vin sont les marqueurs de cette nouvelle civilisation qui ne manque pas d’éclat. Les débris d’amphores jalonnent donc les lieux de consommation. Les trouvailles, pourtant, se font de moins en moins nombreuses, car à partir de la fin du Ie siècle, le vin italien est désormais transporté par mer dans des dolia de vingt à trente hectolitres.
Ardents soiffards les Gaulois ? Cette réputation leur est faite très tôt et les accompagne jusqu’à la conquête romaine. Elle leur est redonnée aujourd’hui par la bande dessinée… Les accusateurs sont grecs et romains, buveurs civilisés qui se plaisent à dénoncer des comportements « barbares ». Boire en barbare, ce n’est pas boire beaucoup ni souvent, c’est boire le vin pur, en solitaire ou dans une convivialité orgiaque bien éloigné du strict rituel des symposia et des banquets. A l’ère pré chrétienne, ces vins sont grecs et romains, ils sont introduits, souvent non sans difficultés et résistances, par d’avisés commerçants qui s’intitulent civilisateurs.
Les usages religieux du vin sont aussi anciens que les religions elles-mêmes. L’épopée babylonienne rapporte que le vin et la vigne à l’humanité précède et annonce la légende biblique de Noé. Dionysos-Bacchus l’Oriental, difficilement hellénisé puis romanisé, préfigure le judaïsme et le christianisme. La viticulture médiévale est d’abord ecclésiastique, car les usages du vin sont d’abord religieux, tous les fidèles recevant, jusqu’au XIIIe siècle, la communion sous les deux espèces. Consolateur des cœurs et sauveur des âmes, le vin est aussi apte à préserver et à guérir les corps : le poète normand Olivier Basselin célèbre au XVe siècle ses vertus : « le bon vin redonne vigueur / Et force au corps qui est malade / Il chasse la tristesse fade / Nourrit le corps, purge le cœur.
La cave est chic, discrète comme le quartier. Qui devient de plus en plus gourmand. Hervé Beaudron est devenu d’ailleurs le président des commerçants de sa rue. Mais il ne vend pas que la Bourgogne! Le Médoc bien né, le Languedoc dans le vent, l’Alsace qui monte, la Loire en forme, voilà quelques uns de ses chevaux de bataille. Chaque bouteille est expliquée avec faconde et ferveur. Poussez la porte et demandez lui conseil!
Quel paradoxe apparent ! Dans notre France hexagonale qui est, depuis plus de deux millénaires, un berceau du vin et de sa civilisation, on boit de moins en moins de vin et on en parle de plus en plus.
Plus vite que les caves de bouteilles, les bibliothèques se remplissent de livres. Avec une consommation aujourd’hui inférieure à celle de la veille de la Révolution, le vin n’est plus sur toutes les tables, mais il est sur toutes les lèvres. Il n’est question que d’expositions et de foire au vin, de fêtes des vendanges, de musée de la vigne et du vin, de confréries bachiques, d’initiations à la dégustation et à l’œnologie pour tous, d’accords parfois insolites de mets et de vins, et même de vinothèques.… Lire la suite
Hier soir, un apéritif dînatoire wine & cheese à la cave Ampelos avec des amis m’a fait penser aux vins du Jura. En effet, un magnifique Mont d’or s’offrait à nos papilles et l’accord idéal fût d’y associer un savagnin (vin blanc du Jura issu du cépage savagnin) que je n’avais plus en stock. Je ne vais pas me limiter à cet exemple et vous proposer quelques suggestions pour vos fêtes de fin d’année.
Les vins du Jura sont particulièrement intéressants à table pour deux raisons : soit ils sont issus de cépages originaux (savagnin, trousseau, poulsard) ou d’une vinification particulière (vin jaune), soit un terroir très fort marque les cépages plus traditionnels comme le chardonnay ou le pinot noir.… Lire la suite
A quoi ressemblaient le vin et les caves à vin d’il y a 4000 ans ? Nous en saurons peut être un peu plus grâce à la découverte en Israël d’une cave à vin datant de 1700 avant Jésus-Christ.
Des archéologues israéliens et américains ont retrouvé au nord d’Israël, sur le site archéologique du palais de Tel Kabri, une cave à vin d’une quarantaine de jarres de 2000 litres chacune qui – si nous convertissons en bouteilles – représente une capacité de 3000 bouteilles environ !